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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 00:06



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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 00:04

 

Le lendemain matin l’atmosphère était assez bizarre. Malgré la mise à disposition des chambres, les gens avaient mal dormi. Comprenant qu’il n’y aurait rien d’autre à tirer que de la neige de leur télévision, on en avait vu beaucoup errer dans les couloirs de l’hôtel, allant d’une porte à une autre en quête d’informations sur ce qui se passait. Mais en dehors d’hypothèses aussi fantaisistes les unes que les autres, il n’y avait pas d’explication satisfaisante à la situation.

 

Durant la nuit, le personnel navigant, les responsables des vols, ainsi que quelques huiles qui voyageaient à bord des appareils, s’étaient longuement réunis et avaient décidé d’organiser notre séjour à l’hôtel dans la durée. En effet, à la suite de plusieurs sorties exploratoires dans les faubourgs de la capitale, ils avaient acquis la conviction que le pays avait fait l’objet d’une attaque chimique ou bactériologique car partout où s’étaient aventurés les éclaireurs on n’avait trouvé que cadavres, corps flasques et inertes qui paraissaient ne plus peser que le poids de leurs vêtements. Craignant la contamination des personnes dont ils avaient la charge, le confinement des survivants à l’hôtel s’avérait à leurs yeux la seule option raisonnable à envisager jusqu’à ce que le contact soit rétabli avec les autorités du compétentes. A cette fin, du personnel avait été envoyé au centre ville pour établir la communication avec un quelconque ministère ou une des administration de la City.

 

Le hasard avait fait que parmi les rescapés de la veille se trouvaient plusieurs éminents spécialistes de la recherche en biochimie médicale. Ils devaient se rendre à un congrès prévu de longue date dans une célèbre université britannique.  Les membres du groupe se mirent spontanément à la disposition des nouvelles autorités – appelons les ainsi – afin de mener des investigations scientifiques sur ce qui avait pu ainsi transformer les hommes en carton.

 

De la même façon, au fil de la journée, un nombre croissant de personnes offrit d’apporter ses compétences pour faire quelque chose d’utile. Un ingénieur en électricité proposa d’identifier d’où venaient les problèmes qui affectaient inopinément le réseau et de mettre fin aux coupures qui devenaient de plus en plus fréquentes. Des médecins décidèrent de se relayer dans une pièce du rez-de-chaussée transformée en dispensaire afin d’assurer une permanence médicale auprès des patients qui nécessitaient des soins ou des traitements spécifiques. Parmi les stewards plusieurs groupes se proposèrent pour réquisitionner de la nourriture et des médicaments en ville.

Parce qu’elles étaient françaises, Ada et Dana se virent proposer de rejoindre les cuisines du Hilton et de former autant de mitrons volontaires qu’il serait nécessaire afin d’élaborer les repas quotidiens, même rudimentaires, indispensables désormais à la survie de la population de l’hôtel.



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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 00:02



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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 00:03



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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 00:11



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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 00:02

 

Le jour de ma naissance un scarabée est mort

une coccinelle a trépassé

je les porte sur mon cœur contre le mauvais sort

en collier sautoir très racé !

 

Je ne te raconte pas l’effet que ça me fait…

 

Des bougies j’en ai soufflées (souffler n’est pas jouer)

à m’en péter les veines du cou !

pour mon épouse le gâteau est moins éclairé

parce qu’elle est jeune… ah que coucou !

 

Je ne te raconte pas l’effet que ça me fait…

 

J’ai allumé le feu, la tempête dans ma guitare

le public hurle et crie sa joie

j’ai chanté mes peines j’ai gueulé mes espoirs

j’ai eu vingt ans beaucul de fois !

 

Je ne te raconte pas l’effet que ça me fait…

 

J’ai garé ma Harley et j’ai rangé mes bottes

adieu route 66 !

je vous invite tous, mes amis, mes potes

au mois de juin pour mon annif !

 

Je ne te raconte pas l’effet que ça me fait…

 

non non, je ne te raconte pas… non non, je ne te raconte pas… non non, je ne te raconte pas… (ad lib.)

 

 

* ceci est un pastiche de « Voyage au pays des vivants », PHILIPS™ 1969 - œuvre mineure créée par M. Jones, T. Brown, L. Chris et principalement interprétée par J.P. Smet. Je tiens à exprimer toutes mes excuses aux survivants et ayants droit pour ce lamentable détournement.

 

 

Ecrit pour les Impromptus Littéraires


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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 00:02



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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 00:06

 

Un semblant d’ordre s’était installé peu à peu. Des files d’attente s’allongeaient devant les téléphones publics qui ne semblaient pas vraiment fonctionner. Elles se défaisaient puis se reformaient devant d’autres cabines en fonction des rumeurs qui s’échangeaient sans cesse. Faute de personnel pour les décharger, les bagages étaient restés dans les soutes des appareils, avec eux les téléphones cellulaires des passagers, car ils étaient interdits en cabine afin de prévenir d’éventuels attentats.

Par moment les néons du plafond faiblissaient, certains s’éteignaient puis se rallumaient aussitôt en ligne un peu comme si un distrait s’appuyait contre l’interrupteur qui les commandait. Mais dans l’ensemble le courant se maintenait ce qui permettait aux distributeurs automatiques de fonctionner normalement. Ils étaient assiégés par des gens assoiffés et affamés, plus que les guichets des différentes compagnies où il n’y avait personne pour recevoir les réclamations ; malgré cela on pouvait y entendre quelques vieilles anglaises vitupérer dans le vide contre l’impéritie de l’administration du royaume.

Prenant toute la mesure de la situation, des hôtesses avaient investi les snacks et les restaurants du terminal 4 pour proposer gracieusement à qui le demandait, sandwiches et bouteilles d’eau.

 

A ce moment là, nous devions être environ un millier de clampins à attendre on ne savait trop quoi dans cette zone de transit. Après que l’avion qui transportait Dana et Ada se fut posé, les équipages d’une demi-douzaine d’appareils vinrent encore gonfler le nombre des rescapés. Ensuite plus aucun avion ne se présenta devant les pistes détrempées de l’aéroport. Désormais, il n’y aurait plus d’atterrissages à Heathrow.

 

Est-ce que ce fut le silence qui s’ensuivit qui dégagea le ciel ? On ne peu pas l’affirmer. Cependant c’est à ce moment là que la pluie cessa et que les nuages se déchirèrent enfin pour laisser apparaître la lumière rougissante du soleil qui baissait sur l’horizon. Sauvant l’honneur, sunday time terminait son temps en beauté en apportant une lueur d’espérance à tous ceux qui étaient réunis dans la même galère.

 

La nuit était tombée depuis des heures lorsqu’on nous fit savoir par la voie des haut-parleurs que l’hôtel Hilton était réquisitionné à notre bénéfice. Nous fûmes invités à nous y rendre dans l’ordre et dans le calme afin que l'on nous affecte une chambre. Pour que chacun puisse être accueilli nous dûmes nous regrouper par équipes de cinq ou six personnes. Un couple de retraités britannique très corrects se joignit à Joye et aux sœurs Ravière pour faire le compte.

Encadrés par des stewards et des hôtesses nous rejoignîmes le hall de l’hôtel en rangs grossiers, empruntant une passerelle couverte directement accessible depuis le terminal de l'aéroport, empêchant par le fait toute fuite intempestive. Les excités qui avaient montré des signes d’impatience au début des événements s’étaient notablement calmés. Chacun accusait sa fatigue et la promesse d’une nuit convenable suffisait à convaincre les plus récalcitrants à se montrer coopératifs. Le confort du Hilton, même partagé à cinq par chambre, ça valait bien quelques concessions.



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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 00:03



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19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 00:03



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