Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 00:02

Pour t’expliquer où ça se passe il faut revenir un peu en arrière dans le temps. L’endroit où j’ai vécu bébé, je ne me le rappelle plus du tout, sans doute parce que j’étais trop petite quand on l’a quitté. Je sais par ouï-dire qu’il s’agissait d’un village situé dans la banlieue de Montpellier. A l’époque, mes parents vivaient dans un appartement de deux pièces qui était devenu bien trop étroit pour trois.

 

On a donc déménagé une première fois dans une autre commune à proximité. Papa et maman ont loué une petite villa plus spacieuse qui avait des volets peints en bleu. De celle-ci je m’en souviens assez bien. Au dos de la maison il y avait ce bout de terrasse ombragée de plain-pied - paraissant comme un grand jardin à mon petit regard - qui s’ouvrait sur la garrigue environnante. Dès qu’il faisait un peu beau, mon père m’installait dans mon parc devant le paysage. Mais quand je ne jouais pas avec mon lapin en peluche, plutôt que de m’extasier sur la nature, je me passionnais en regardant papa manipuler les piles de livres et de cahiers sur la table de marbre qui se transformait dès lors en bureau extérieur.

 

On est resté quelques années à la maison bleue. J’en garde de bons souvenirs. Puis, pour des raisons de grandes personnes que je n’ai pas bien saisies, on a encore déménagé, mais cette fois ci, il semblait que ce soit la bonne.

C’est à ce moment là que j’ai appris que papa et maman avaient toujours eu envie de vivre à la campagne. Ça faisait partie de leur projet de vie ; du rêve aussi…

Un jour une opportunité s’était présentée. Ça remonte à l’époque où le marché de l’immobilier se cassait la figure. Par le truchement d’une amie de maman dont le père tenait une officine à Nîmes, la perle rare s’était soudainement révélée : un mas dans les cévennes.

 

Il n’est pas question ici d’une grande propriété, non. Seulement un petit mas, une fermette. Ça s’appelle « Lou Belougue ». En fait il s’agit d’une ancienne magnanerie qui avait été transformée à l’époque où c’était à la mode en sympathique maison de campagne, par des Anglais… ou par des Hollandais. Pour des raisons que j’ignore et que je ne veux pas connaître, ces gens avaient dû se défaire de leur bien en catastrophe. C’est ainsi qu’il était arrivé inopinément sur le marché et aux oreilles de ma mère.

Comme il correspondait en tous points à ce dont la famille rêvait, l’affaire fut conclue en quelques semaines, le temps de régler les histoires de gros sous. Aux vacances de printemps nous aménagions, et à la rentrée suivante, papa obtenait sans peine son mouvement à l’école du village dont dépendait notre nouvelle habitation.

 

lire la suite


Partager cet article
Repost0

commentaires

O
La suite, la suite, please !! ;-)
Répondre

Contenu sous licence


Creative Commons License


Toncrate-papiers est mis à disposition selon les termes de
Licence Creative Commons

Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être sollicitées en cliquant ci-dessous "Contact"

Rechercher

Accueil