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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 00:06

 

hilip dresse l’oreille, cette révélation spontanée lui fait retrouver le sourire.

— Ah ! Ah !… Et tu le connais d’où ce pélerin ?

Greg réfléchit un moment.

— Attends !… c’était pendant le stage que je me suis farci à la répression des fraudes. Pfiou ! ça doit faire quatre ou cinq ans de ça. Cassini était suspecté de magouiller avec des producteurs de vin du Midi. Des camions-citernes de piquette qui venaient alimenter ses cuves de Graves… Tu sais, un peu comme un Jésus moderne qui transformerait le vin de table en cru classé.

Il ricane en savourant son bon mot. Bordiga lui demande :

— Et alors ? Il a été inquiété ?

— En fait je ne sais pas, je me souviens seulement d’avoir entendu son nom cité dans cette affaire, c’est tout. Il faudrait voir les dossiers.

Bordiga fait un geste d’apaisement de la main

— Te prends pas la tête avec ça, de toute façon on nous retire l’enquête. Tu vas retourner au bureau pour libérer Camille. Elle n’attend que toi.

— Et Jeannot ?

— Je vais le prévenir.

Greg roule les yeux en même temps qu’il demande ardemment :

— Euh !…tu me passe les clés ?

— Quelles clés ?

— Bé ! celles de la voiture !

Philip le gratifie de son plus beau sourire :

— Tu sais bien que je les laisse toujours sur le tableau de bord.

— Sur la Ford oui, pas sur la Laguna

— Qui t’a parlé de la Laguna ?

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur l’inspecteur abandonne son jeu de soumission pour redevenir lui-même.

— O.K. j’ai pigé ! Je rentre avec la pétrolette. Hé ! Ça coûtait rien d’essayer…

 

*

 

Pendant que son collègue quitte les lieux, Philip avance jusqu’au ruban de signalisation rouge et jaune que les pompiers ont posé tout à l’heure autour des débris. Comme support, ils ont utilisé les piquets qui étayent les ceps, alors ça dessine un carré presque parfait d’une cinquantaine de mètres de côté.

Le commissaire aperçoit Jeannot accroupi à l’intérieur de la zone protégée. Il met ses mains en porte voix.

— Jeannot ! Hou ! hou !…  Jeannot !

Pas de réaction. Philip soupire. Il sait que quand il a le nez dans ses zinzins, plus rien n’existe pour ce mec. Plusieurs fois il renouvelle ses appels.

— Jeannot ! bon sang ! tu m’entends ?

— Une minute !          

Le commissaire prend son mal en patience. Ce garçon c’est vraiment un cas, mais comme il parvient à extraire une nombre d’informations phénoménal du moindre petit indice, on est bien obligé de le supporter comme il est.



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