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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 00:01

Quoi de plus pertinent pour te rendre compte par toi-même de la géographie des lieux, sinon en prenant de la hauteur ?

Alors tu vas me faire le plaisir d’un effort d’imagination en te transformant en buse  variable si tu es une fille ou en gypaète barbu si tu es un garçon. Ensemble nous allons nous élever dans le ciel idéalement dégagé de cet après-midi d’été.

 

N’est-ce pas beau, dis-moi ? Grandiose ! Ça donne envie d’être un oiseau plus souvent, hein ! Mais ne perds pas de vue le but de notre expérience, regarde vers le nord, ces ondulations de montagnes presque parallèles qui enflent et qui s’élèvent brusquement jusqu’à se marier aux grands causses à l’ouest : ce sont les cévennes.

Maintenant mate juste au-dessous de toi, au bout de la longue vague de cette mer pétrifiée, le mamelon qui surplombe la vallée. Il culmine à 714 mètres : c’est notre montagne.

Avec tes yeux de rapace tu dois apercevoir sans peine les toits de la ferme Cabryal un peu en avant du col, là où la végétation est clairsemée. A peine plus bas sur l’adret, on ne peut pas distinguer la magnanerie car elle est dissimulée par le feuillage tendre des châtaigniers, mais en suivant la ligne de ces troncs plus forts et plus  hauts que les autres tu peux deviner la courbure du chemin qui y conduit. A cet endroit la montagne a oublié pendant un court instant de faire de la pente ; c’est cette étourderie qui a permis la formation d’une aussi jolie aire à vivre pour les hommes. 

Au-delà et sur tout le flanc de l’éminence, l’emprise du châtaignier se poursuit jusqu’à la cime, puis à mi-pente ce sont genêts et chênes verts qui lui ravissent la vedette. La pointe versante qui plonge dans la vallée est particulièrement abrupte, un sentier caillouteux permet toutefois de la descendre jusqu’à la rivière pour ensuite rejoindre le village. Quant à la route goudronnée, elle est tracée de l’autre côté de la montagne, à l’ubac. En passant par le col des Petites Combes elle relie le village au bourg où nous allons faire nos courses.

 

Hé ! Il est grand temps de redescendre ! Nous n’allons pas rester déguisés en oiseaux éternellement ! Mais avant de te poser regarde par là-bas, à gauche de la magnanerie, en direction de ces deux  grands cèdres qui dissonent dans le paysage.

Tu n’y vois pas plus vert qu’ailleurs ?

Tu as raison, c’est parce qu’il y a la richesse de l’eau. Une source aménagée par les anciens, celle qui alimentait la ferme autrefois. Il y a là un grand bassin creusé sous la roche abritant une précieuse réserve dont le niveau varie selon la saison sans jamais s’assécher. Ça s’appelle la Gourde. Nous y retournerons un de ces jours, c’est promis… mais cette fois nous irons sur nos jambes !

 

 

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commentaires

C
Oui, je préfère qu'on y retourne sur nos jambes. J'ai un peu le vertige pour tout dire :(<br /> <br /> Certaines de tes phrases sont magiques :)
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O
Quel panorama!! J'irai bien trainer mes guêtres par là-bas.
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A
magnifique vision... on devrait se déguiser plus souvent en buse variable ! ça permet de prendre de la hauteur...
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